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comme sous la neige

Comme sous la neige … »

 

 

Jean-Michel Dunand

23 janvier, 08:47  ·

« Il serait bon que les prêtres homosexuels, qui sont nombreux, parlent avec leur évêque sans crainte que ce dernier ne les condamne ».

Ainsi s’exprime, l’archevêque de Luxembourg, président de la Commission des Épiscopats de l’Union Européenne, Jean-Claude cardinal Hollerich.

 

Mon « ministère » en Communion Béthanie, mes diverses, nombreuses, rencontres, depuis près de vingt ans, confirme, si besoin, les pertinents propos du cardinal.

Si j’écris aujourd’hui sur ce délicat et subtil sujet, c’est pour une raison majeure : écouter la réalité et, par voie de conséquence, lancer un appel.

Le 29 novembre 2005, le Vatican a publié une Instruction qui empêche l’admission des gays à la formation en vue du sacerdoce ministériel.

Autrement dit, depuis 2006, à peu près, il n’y a plus de gays dans les séminaires et donc plus de gays parmi « les jeunes prêtres ».

La réalité est tout autre et tout le monde le sait bien … !

Il faut oser le dire.

Il faut oser l’écrire.

Je rencontre des prêtres homosensibles qui vivent paisiblement la fragile et vulnérable chasteté continente, en vue du Royaume des Cieux.

J’écris « fragile et vulnérable » car toute sexualité, fût-elle, continente, est le lieu, par excellence, de la fragilité, de la vulnérabilité partagées.

Je rencontre des prêtres homosensibles écartelés par une sexualité compulsive, les saunas gays, les applications de rencontres …, n’ont plus de secret pour eux.

Ils sont nombreux à vivre de graves addictions à la pornographie, à l’alcool, à la nourriture …

Je rencontre des prêtres homosensibles cherchant un délicat équilibre dans une vie de couple, avec un autre prêtre parfois.

Je rencontre des hommes, qui vivent avec la peur au ventre, d’être dénoncés à leur évêque.

Comment ne pas évoquer ici ceux qui ont quitté le ministère, parfois toute vie en Église, tout rapport avec la foi catholique, les prêtres séropositifs au VIH, malades du Sida, âgés qui me disent avoir raté lamentablement leur vie … !?

Je rencontre des prêtres homosensibles, lumineux, humbles, donnés, pasteurs véritables, aimants et aimés, surtout par les plus petits, les plus fragiles.

Il est urgent que la parole se libère.

Il est urgent que des lieux de réelles, confiantes, audacieuses, fraternités naissent.

Déjà, les associations Devenir Un En Christ et David et Jonathan ouvrent, depuis plusieurs années, ce courageux chemin.

Gratitude envers elles.

Je suis questionné par le fait que mes plus intenses ennemis et détracteurs sont parfois (pas toujours !) des évêques, des prêtres, des diacres, qui savent que je sais pour eux …, ou des familles chrétiennes dont un membre est une personne homosensible …

Je leur lance un vibrant appel :

Ne perdez plus ou pas votre temps, votre énergie, « à vouloir ma tête et ma peau », venez nous offrir votre expertise, votre vulnérabilité.

Elles nous aideront à sortir de l’impasse.

Trop de personnes, de jeunes personnes, en particulier, cherchent, attendent Jésus …

 

Le 21 janvier dernier, la Liturgie des Heures nous invitait à prier, avec ces lignes :

« Comme sous la neige

Veille le printemps,

Dans l’hiver du monde

Germe le renouveau.

Venez reconnaître

Les signes des temps :

Sur vos terres mortes

Souffle l’Esprit ».

 

Jean-Michel+, votre frère.

Cardinal Hollerich

Extraits

La Croix L’Hebdo de ce 22 janvier 2022

Interview du cardinal Hollerich, archevêque de Luxembourg et secrétaire général du Synode sur la synodalité.

« Je me souviens qu’à l’école une enfant de ma classe n’avait pas fait sa première communion et cela avait créé un scandale. Maintenant, ce qui provoque le scandale, c’est plutôt qu’un enfant la fasse. »

« Nous devons maintenant bâtir une Eglise sur la foi. Nous savons désormais que nous sommes et que nous serons une minorité. Il ne faut ni s’en étonner ni s’en lamenter. J’ai la douce certitude que mon Seigneur est présent dans l’Europe actuelle. »

« Le monde est toujours à la recherche, mais ne cherche plus de notre côté, et cela fait mal. Nous devons présenter le message de l’Evangile de telle manière que les gens puissent s’orienter vers le Christ. »

« Nous avons une théologie que plus personne ne comprendra dans vingt ou trente ans. Cette civilisation aura passé. C’est pourquoi il nous faut un nouveau langage qui doit être fondé sur l’Evangile. Or, toute l’Eglise doit participer à la mise au point de ce nouveau langage : c’est le sens du synode. »

« les responsables politiques ont souvent tendance à taire leurs préférences religieuses pour les réserver au domaine privé. Dans ce cas, ce n’est plus une religion, mais une conviction personnelle. La religion demande un espace public pour s’exprimer. »

« Si nous avons certaines positions, ce n’est pas parce que nous sommes conservateurs,, mais parce que nous pensons que la vie et la personne humaine doivent être au centre. Pour pouvoir dire cela, je pense qu’il faut entretenir des dialogues, des amitiés, avec des décideurs ou des responsables politiques qui pensent autrement. »

« Parlons-nous pour nous-mêmes, pour nous assurer que nous sommes du bon côté ? Est-ce pour rassurer nos propres fidèles ? Ou parlons-nous pour être entendus ? »

« Je pense que même si cela n’est pas forcément conscient, l’Eglise a l’image d’une institution qui sait tout mieux que les autres. Il lui faut donc une grande dose d’humilité, sans quoi elle ne peut pas entrer dans un dialogue. Cela signifie aussi qu’il faut montrer que nous voulons apprendre des autres.

Un exemple : je suis tout à fait opposé à l’avortement. Et comme chrétien je ne peux pas avoir une position différente. Mais je comprends aussi qu’il y a un souci de dignité des femmes, et le discours que nous avons eu dans le passé pour nous opposer aux lois sur l’avortement n’est plus audible aujourd’hui. »

« J’étais il y a quelques semaines au Portugal, où je célébrais la messe. Il y avait là un petit garçon qui, servant la messe, me regardait comme si j’étais le bon Dieu (…) Abuser de tels enfants est un véritable crime. C’est une faute beaucoup plus grave que si un professeur ou un entraîneur de sport commettait  ces actes. Le fait que l’on ait toléré cela pour protéger l’Eglise, cela fait mal. On a fermé les yeux ! C’est presque irréparable. »

« Il faut cesser de faire comme si les femmes étaient un groupe marginal dans l’Eglise. Elles ne sont pas à la périphérie de l’Eglise. Elles sont au centre. »

« nous devons changer notre manière de considérer la sexualité. Jusqu’à maintenant, nous avons une vision plutôt réprimée de la sexualité (…) Dans ce domaine, il faut aussi que les prêtres puissent parler de leur sexualité et qu’on puisse les entendre s’ils ont du mal à vivre leur célibat. Ils doivent pouvoir en parler librement, sans crainte d’être réprimandés par leur évêque. Quant aux prêtres homosexuels, et il y en a beaucoup, ce serait bien qu’ils puissent en parler à leur évêque sans que ce dernier les condamne ».

« Pourquoi ne pas avoir aussi des prêtres mariés ?

Et même, si un prêtre ne peut plus vivre cette solitude, on doit pouvoir le comprendre, ne pas le condamner. (…) Et il est aussi évident que chaque prêtre tombe amoureux, de temps en temps. Toute la question est de savoir comment se comporter dans ce cas-là. Il faut d’abord avoir l’honnêteté de se l’avouer à soi-même, puis agir de telle manière que l’on puisse continuer à vivre son sacerdoce. »

James Alison sort du placard

James Alison dans la Croix

Entretien

« J’ai fait le choix de sortir du placard homosexuel »

Recueilli par Gilles Donada

Le théologien James Alison à Lyon, le 26 novembre. – Neal Badache pour La Croix

James Alison Prêtre et théologien Le théologien britannique est de passage en France, entre autres, pour une série de conférences ayant notamment pour thème la Bible et l’homosexualité. Ce prêtre a inspiré l’auteur de la pièce La Peur. Il apporte sa réflexion et son témoignage sur la condition des clercs gays.

Lyon (Rhône) De notre envoyé spécial

Vous vous présentez comme prêtre, catholique et homosexuel. Pourquoi ce choix et dans quel but ?

James Alison : Pour ne pas me suicider ! Et pour mettre en lumière une contradiction, voire une hypocrisie qui est invivable pour moi : celle d’une institution qui résume l’homosexualité à une tendance à commettre des actes considérés comme gravement et objectivement désordonnés alors qu’elle est composée, pour une part, de clercs et de religieux d’orientation homosexuelle. Pour accomplir avec honnêteté et responsabilité mon travail de théologien et de prédicateur, je ne peux pas dissimuler cette réalité.

J’aimerais que mon témoignage puisse aider d’autres frères prêtres et évêques à parler aussi en vérité. J’ai fait mon coming out à 18 ans. Je n’ai pas caché mon orientation sexuelle en entrant au séminaire. À l’époque, ce n’était pas un problème pour mes supérieurs.

Qu’appelez-vous « le placard homosexuel » ?

  1. A. :Pour survivre, les homosexuels doivent se taire et cacher leur orientation sexuelle. Ils sont davantage exposés au chantage de collègues, auteurs d’actes répréhensibles (escroquerie, abus en tout genre) – « Si tu dis ce que je fais, je dis à tout le monde qui tu es ».

Pourquoi demeure-t-on dans ce placard ?

  1. A. :Il joue un certain rôle de protection. Un clerc peut vivre son homosexualité, active ou non, de façon discrète. La présence d’un homme auprès d’un prêtre est souvent perçue comme amicale — et ce peut être le cas, bien entendu. La présence d’une femme aux côtés d’un prêtre est souvent sujette à des sous-entendus… Les conséquences sont plus graves : donner naissance à un enfant « sans père » ; laisser une femme dans une situation financière précaire. Cette culture du secret est un terrain fertile pour tous ceux qui, comme on dit en Angleterre, veulent jeter des pierres dans des maisons de verre (reprocher à autrui les défauts qu’on a soi-même, NDLR). Combien de pourfendeurs de l’homosexualité se sont révélés eux-mêmes homosexuels ! Mais le choix du secret se paye cher.

À quel prix exactement ?

  1. A. : Au prix de la honte, de la peur, de la haine de soi, de la souffrance de cacher ce que la hiérarchie ou les fidèles savent pertinemment, de la violence du discours de l’institution contre l’homosexualité que les candidats au sacerdoce doivent assimiler pour aller de l’avant… Cette occultation empêche une réflexion morale claire pour distinguer, d’une part, ce qui est de l’ordre de l’infraction à la discipline du célibat, de la chasteté (entretenir une relation intime avec une personne du même sexe ou non), et, d’autre part, des comportements pathologiques et criminels.

Dans le rapport de la Ciase, on relève qu’une large majorité des mineurs abusés sont des garçons. Certains établissent un lien entre homosexualité et pédocriminalité…

  1. A. : Le rapport a montré qu’il n’y a pas de corrélation entre l’orientation sexuelle et la pédocriminalité. Si c’était le cas, au vu du nombre de clercs gays, le chiffre des victimes serait beaucoup plus élevé. Le pape Benoît XVI avait réuni des scientifiques pour aborder cette question. Ils ont conclu qu’il n’existait pas de lien pertinent entre le fait d’être homosexuel et la perpétration d’actes pédocriminels.

Dans l’enseignement de l’Église, les actes homosexuels restent « intrinsèquement désordonnés »…

  1. A. : Cela remonte à saint Thomas d’Aquin, au XIIIesiècle. La sexualité est uniquement orientée vers la procréation dans le mariage. Tout acte ne visant pas cette fin est considéré, à divers degrés, comme « désordonné » : la masturbation, les relations hors mariage, l’homosexualité. Ces dernières années, l’Église a reconnu que l’homosexualité était une orientation sexuelle qui ne dépendait pas d’un choix personnel. La prochaine étape est la reconnaissance de l’homosexualité comme une variante minoritaire et non pathologique de la condition humaine. Ce jour-là, on enseignera que nous sommes fils et filles de Dieu, à partir de ce que nous sommes, et non malgré ce que nous sommes. Et nous pourrons parler comme des frères et sœurs. En pleine lumière.

Je félicite vivement La Croix pour avoir invité dans ses colonnes James Alison (N° du 01/12/2021). Peut-être à tort, j’ai longtemps estimé qu’il était (comme John Shelby Spong, Bruno Mori…) injustement boycotté par mon quotidien. Moins pour son identité sexuelle (qui ne regarde que lui) que pour ses avancées théologiques. Entre autres études, son livre « Connaître Jésus », Artège, 2019) a ouvert en moi, plutôt mécréant, des perspectives fondatrices revitalisantes. Car en disciple de René Girard, Alison renouvelle en profondeur la compréhension du sacrifice du Christ, victime consentante qui pardonne, et l’auteur montre comment l’expérience pascale peut bouleverser notre existence. Car « ce qui est désormais offert par Jésus, c’est, pour l’humanité, la possibilité de fonder une société nouvelle qui n’ait pas besoin de victimes ni d’exclusions ni de lynchage pour construire le sentiment de son identité. » Bref, l’authentique identité chrétienne, ce n’est pas le pedigree sexuel, mais bien l’identification, au quotidien et au fil des jours, à la victime qui pardonne. Du temps où j’étais prêtre (pas encore assumé gay !), dans la cité où officia un prélat plus tard déclaré saint, une de ses phrases souvent méditée est devenue mon mantra pour le reste de ma vie. Elle rejoint la paisible assurance du théologien britannique : pour lui comme pour beaucoup, un temps viendra où l’homosexualité — simple variante de la sexualité humaine, certes minoritaire, mais non pathologique ni peccamineuse — n’empêchera plus personne dans l’Église d’être frère et sœur, fille et fils de Dieu. Car l’ancienne parole aura enfin été écoutée, intériorisée, appliquée dans une grande joie émancipatrice : « La peur fait plus de mal que le mal. » (François de Sales) 

Michel Bellin

« Et je ferai la mort

comme je fais l’amour :

les yeux ouverts. »

(ARAGON)

 

je suis victime et je deviens témoin

Bonjour

Oui je suis victime de viols de la part d’un prêtre quand j’étais au séminaire. Il était le supérieur et moi l’élève. Il voulait me guérir de blessures d’enfance, par des séances de thérapies corporelles. Il m’y a contraint… je suis devenu prêtre… Et au bout de 15 ans… je suis parti. Je n’en pouvais plus de ces viols. Je suis membre de ce groupe pécheurs d’hommes. Aujourd’hui je suis marié avec Fr…. et je vis heureux. Mais j’ai toujours une grosse tourmente dans la tête. J’ai été entendu et cru par la commission SAUVE. Cela m’aide beaucoup. Je suis depuis quelques semaines, en dialogue avec l’institut de prêtres qui m’a formé… et il semblerait que enfin, après 23 ans d’ignorance…… je puisse être reconnu comme victime et qu’une réparation soit envisagée… Ce n’est pas encore définitif ni officiel, mais j’ai bon espoir….

Le groupe pécheurs d’hommes est d’un immense soutien et réconfort. J’ai pu parler longuement de mon calvaire. Les amis m’ont cru et soutenu depuis plusieurs années. Avec les amis du groupe, je suis debout et vivant. Si comme moi tu es victime et que tu veux en parler, contacte le groupe pécheurs d’hommes à l’adresse suivante:

pecheurs-dhommes@davidetjonathan.com 

Bien fraternellement                                                                                                        Gielo

 

 

Après le rapport SAUVE…

cher lecteur, lectrice,
je te recommande ce site très bien fait
qui fait suite au rapport SAUVE
et à la conférence des évêques à Lourdes.
Il est bourré d’infos intéressantes.
site qui évolue encore beaucoup,
fait par des chrétien·nes bénévoles
compétent·es qui veulent contribuer
à faire bouger les diocèses, les paroisses
les personnes privées, en donnant de l’info …
 
en même temps, je te recommande la chaine VODEUS.tv
qui diffuse énormément de vidéos d’inspiration chrétienne
dont 4 sont consacrées à la CIASE
taper CIASE 1/3   2/3   3/3   et la dernière « aprés le rapport SAUVE »
 
fais le savoir autour de toi
bien cordialement

UNE EXPOSITION A VOIR A PARIS : Homosexuels et lesbiennes dans l’Europe nazie

Une exposition remarquable et bouleversante à voir.

  • Jusqu’au lundi 28 mars 2022

Lieu : Mémorial de la Shoah de Paris

Gratuit

Entrée libre au Mémorial de la Shoah de Paris (3ème étage)

Longtemps tabou, le destin des triangles roses, s’il est, depuis une trentaine d’années, l’objet de recherches historiques de premier plan, reste encore méconnu. En effet, ce n’est qu’à la faveur du mouvement de libération gay et lesbien des années 1970 que le sujet commence à être débattu, soulevant de nombreuses questions qui constituent autant d’enjeux mémoriels : quelle fut la nature des persécutions ? Combien de personnes furent touchées ? Tous les homosexuels furent-ils visés ? Quel fut le sort des lesbiennes ? Quels furent les territoires concernés par la répression, notamment en France ? Comment honorer le souvenir des victimes ?

 

Commissariat : Florence Tamagne, maîtresse de conférences en histoire contemporaine, Université de Lille, spécialiste de l’histoire de l’homosexualité

Avec les contributions d’Arnaud Boulligny, chercheur à la Fondation pour la Mémoire de la Déportation, Suzette Robichon, essayiste et militante lesbienne et féministe, Jean-Luc Schwab, président de l’Amicale nationale Natzwiller-Struthof, Frédéric Stroh, docteur en histoire contemporaine et Mickaël Studnicki, docteur en histoire contemporaine

Coordination générale : Sophie Nagiscarde, responsable du service des activités culturelles du Mémorial de la Shoah.

Design graphique : Estelle Maugras.

En partenariat avec Têtu

https://billetterie.memorialdelashoah.org/fr/evenement/exposition-homosexuels-et-lesbiennes-dans-l-europe-nazie

Accès, horaires et infos pratiques

Tél : 01 42 77 44 72

Le Mémorial de la Shoah est ouvert.

HORAIRES

Du dimanche au vendredi de 10h à 18h.

Nocturne le jeudi jusqu’à 22h

Fermetures annuelles : le 1er janvier, le 1er mai, le 14 juillet, le 15 août, le 25 décembre.
Fermetures certains jours de fêtes juives : 07 septembre 2021, 08 septembre 2021, 16 septembre 2021, 21 septembre 2021, 28 septembre 2021, 16 avril 2022, 22 avril 2022, 05 juin 2022